Éviter la banalisation de nos paysages…
Les élus du syndicat ont engagé depuis la création du syndicat en 2017 une réflexion sur l’évolution de nos paysages. Que ce soit à travers des visites sur sites, l’analyse paysagère retranscrite dans les PLU ou à l’échelle plus importante du Périgord Vert, le constat opéré à l’issue du diagnostic est désormais sans appel : tous nos paysages se ferment et se banalisent.
Cet état des lieux a été confirmé par le rendu de deux étudiants stagiaires qui ont travaillé au syndicat l’été 2019 sur ces évolutions paysagères négatives.
L’approche thématique par nos routes et nos cours d’eaux dans une perspective de valorisation patrimoniale, mais aussi écologique, a servi de support de conduite de leur travail.
… et pour cela, construire un récit commun au Périgord Vert
Comment un territoire qui se targue d’être aussi divers d’Est en Ouest peut-il valoriser cette diversité alors que le couvert forestier conduit à transformer le Périgord Vert en une forêt ondulante ? Si les cours d’eau et les étangs ne sont plus lisibles, si les silhouettes de bourgs disparaissent, si les éléments de patrimoine naturel et bâti sont de plus en plus cachés, que faire sans véritables moyens ?
La construction d’un récit commun lié à la revendication de cette diversité des sols et des paysages si caractéristique du Périgord Vert pourrait être une solution.
C’est le premier enjeu : bâtir et revendiquer ce récit commun de nos divers paysages.
De cet enjeu, découlent les autres : la valorisation touristique, agricole, patrimoniale et sociale des paysages répertoriés ; l’éducation aux paysages ; la visibilité de l’eau et du potentiel écologique de paysages particuliers (habitats écologiques diversifiés).
Force est de constater les difficultés locales pour tenter de valoriser des atouts patrimoniaux et écologiques indéniables comme les falaises de la Dronne ou les points de vue sur le patrimoine ancien (châteaux) et nos paysages types (causses, étangs, etc.). Les obstacles sont fonciers, financiers, humains et peuvent amener à décourager toute entreprise d’enrayement de cette dynamique négative.
Mais la réponse aux enjeux répertoriés ne peut, dans tous les cas, se faire que par :
- La conduite d’un inventaire précis des « fenêtres » paysagères à conserver ou à ouvrir le long de nos routes et de nos cours d’eau.
- La mise en œuvre de micro actions pour tenter de conserver ces fenêtres à travers l’implication de l’ensemble des acteurs locaux (élus, forestiers, agriculteurs, professionnels du tourisme, associations, acteurs publics, etc.).
- La conduite d’actions pédagogiques et de sensibilisation à nos paysages auprès de nos habitants (construction du récit commun qui permet de nommer et identifier les divers paysages du Périgord Vert).
L’engagement d’un plan paysages ayant pour cœur l’action par la mise en réseau est peut-être un des seuls moyens d’agir encore, là où il y a volonté.